Editorial

L’intérêt patrimonial pour les quartiers anciens de Fribourg apparaît dès le XVIIIe siècle dans la littérature, se consolide au siècle suivant grâce aux guides touristiques, gravures et peintures, qui en accentuent l’aspect romantique et pittoresque. Fribourg devient digne de curiosité touristique. Dès le début du XXe siècle, les cartes postales démocratisent les échanges de souvenirs et exportent les vues de Fribourg. Aujourd’hui, ces cartes constituent une importante mémoire visuelle. A ce titre, elles sont collectionnées et conservées précieusement. Dès la fondation de Pro Fribourg en 1964, Gérard Bourgarel en a réuni quelques milliers, qui sont offertes -avec les archives du mouvement- à l’Etat de Fribourg.

Ce cahier spécial de fin d’année anniversaire dévoile 25 cartes postales de la collection et 25 vues contemporaines, issues du travail du fribourgeois Nicolas Brodard. L’iconographie a toujours tenu le rôle phare dans l’action de Pro Fribourg. Elle a permis de sensibiliser, documenter, immortaliser, sauver, dénoncer. Les images de cette publication suscitent des interrogations : quels monuments seront conservés ? Quel regard porterons-nous sur les nouveaux édifices ? Que faudra-il sauver ? Une réponse est donnée par nos amis de la Renaissance du Vieux Lyon, qui eux aussi fêtent leur 50e anniversaire : « sauvegarder, signifie garder sauf, garder vivant » et c’est le but que Pro Fribourg poursuit depuis 50 ans.

Sylvie Genoud Jungo, secrétaire générale